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Les aventures de la mite à la tâche rose
18 mai 2010

Boudiou

Bon ! (Pensez à lancer la zik si vous voulez pas vous pendre pendant la lecture, en bas xD)

J'étais en train de sagement écrire un article sur Gossip Girl (oué il arrive, il arrive...) et un autre sur environ le même thème MAIS, je me suis retrouvée sur le blog de la Renarde à lire un article et depuis... je suis morose.
Du coup, j'ai eu la soudaine envie de vous parler de ma vie, ma mienne, celle dont je ne parle quasi jamais car trop douloureuse à mon goût.

Quand on me voit comme ça, je ne pense pas qu'on me trouve malheureuse, déprimée ou quoi que ce soit. Heu vui, en fait c'est un peu normal: je ne le suis pas. (HAha... désolée c'était nul comme intro.) Bref. En revanche, on dit souvent que je suis froide, que je ne souris pas, que je suis hautaine, voir que je fais peur. :S Vouai, peur. J'avoue que quand on connait ma tête c'est assez risible, et que je n'ai jamais compris ou on pouvait trouver quelque chose qui inspire de la peur chez moi. Mais passons.

La vérité, c'est que je n'ai absolument pas confiance en moi, mais que ça ne se voit pas. Je crois que je suis une excellente comédienne. Et du coup, ce qui est en fait de la timidité passe pour du dédain. Plutôt balot ^^
Quand j'étais en primaire (voir même en maternelle), j'étais déjà celle qui reste dans son coin et qui ne parle pas beaucoup. Pourtant à l'époque j'avais rien de spécial. Et puis du coup, je me suis vite retrouvée à être le bouc-émissaire de ma classe. Juste parce que j'étais un peu trop timide et que j'osais pas aller embêter les autres. Alors les autres sont venus m'embêter, sans que je demande rien. Et dieu sait à quel point les gamins peuvent être ignobles entre eux.

Et le problème c'est qu'on a dit me coller un post-it dans le dos avec écrit "embêter moi", parce que ça a tout de même duré jusqu'en seconde. Avec des hauts et des gros bas, mais en règle général j'étais la petite martyrisée de la classe, celle qu'on s'amuse à bombarder de boulettes ou de gommes en cours, celle dont on se moque tout le temps, voir celle qu'on tape quand on est énervé pour une raison x ou y, a qui on ne passe jamais la balle en cours de gym (pour le coup ça m'arrangeait), qui finit toujours toute seule lorsqu'on doit faire des équipes, j'en passe et des meilleurs.

Résultat, en troisième je n'ai pas du adresser la parole à une seule personne de toute l'année. J'étais même un peu le fantôme de la classe, tout au fond, à essayer de me faire oublier. Et en seconde, là ou je voyais une libération car changement de classe, et d'établissement, et de ce fait d'entourage, ça a continué. Bon dans ma quête j'avais réussi à trouver le bouc-émissaire d'une autre troisième, alors on était deux. (Trois même xD)

Mais lorsqu'on est jeune, on ne se rend pas forcement compte: on se dit que TOUT est de notre faute. Alors on élabore des théories: c'est mes lunettes. Bon je peux rien y faire, mais elles sont pas moches mes lunettes ? En plus y'en a d'autres qui en ont, donc ça doit pas être ça. Je m'habille pas comme tout le monde. C'est un fait, bon bin on va changer un peu, mais la mini-jupe en 5ème impossible, alors on va juste opter pour une tenue classique hein, pas pousser non plus. Ah je sais ! Je me maquille pas: vouai mais j'ai pas envie de ressembler à une pute alors que j'ai 14 ans >.> Bon. Autre chose ? Je pue ? Pas que je sache. Je suis moche et grosse ? A bien voui, ça doit être ça. Et hop, on se trouve une théorie et on s'y accroche. Si les autres ne m'aiment pas, ça doit être uniquement pour ça. Alors on essaie de se changer un peu, alors à force d'effort on finit par sortir lentement du moule et Oh, miracle: une amie, une vraie en 1ère. Une qui ne vous juge pas comme étant le vilain petit canard mais qui au contraire vous trouve géniale, selon ses propres critères. "Wouaaaaa, j'adore t'es toujours blanche comme un vampire, c'est mortel." Moui bon. En même temps elle avait pas tord T.T lol

Et on arrive même à avoir des discussions avec l'ennemi numéro un (la foule, la classe). Soit disant, je souriais pas assez. Alors je me mets à sourire, à être moi, à raconter mes blagues nulles, et petit à petit, ça passe. On répète même mes blagues dans les couloirs, la grande classe. Mais bon, sans dire qu'elles viennent de moi, naturellement. Mais l'estime de soi remonte, finalement on est peut-être pas si nulle et inintéressante que ça, peut-être même qu'on est pas vraiment différente. Peut etre qu'on est pas spécialement grosse et moche non plus, mais là le doute subsiste un peu quand même.

Et puis déménagement, et là, tout change.

Vui, les gens m'aiment bien, je suis même plutôt bien intégrée au groupe. Pourtant je suis certaine de n'avoir rien changé, voir même d'avoir régressé en ayant eu une peur phobique de la rentrée scolaire. Mais tout se passe bien.
A la fac, je suis confiante, et ça passe aussi. Mais c'est là que je me suis rendue compte que je n'avais pas non plus envie d'être avec n'importe qui. Et qu'en fait, j'étais mieux seule que mal accompagnée. Alors oui, je décide de partir de ce groupe d'avortons, et je suis seule, comme lorsque j'étais plus jeune: mais je le vis bien, car j'ai de bonnes raisons. Bien sur c'est dur, rien que de les croiser dans les couloirs donne des sueurs froides, car on évite leurs regards, on sait qu'ils se moquent, mais dans le fond, on est mieux sans eux, loin d'eux, et qu'est-ce qu'ils peuvent bien nous faire ?

Et puis nouvelle amitié, échec, abandon, re-déménagement, nouvelle ville: tiens, je suis toute seule ici. Pas de famille, pas de connaissances, rien. Dur dur, surtout si je trouve personne dans ma classe me disais-je. Et finalement, en quelques semaines ça va, l'ambiance est cool, tout se passe bien. Mais il y a cette fille, qui reste toujours seule, qui ne parle pas, qui a l'air un peu trop agressive lorsqu'elle parle, qui prend tout le monde de haut. Oui, elle me rappelle vaguement quelqu'un. Vaguement moi alors que je n'avais même pas 15 ans. Ouf, me dis-je, car je ne suis plus comme ça, ce n'est plus moi qui suis à sa place. Et puis, dans le fond, elle est adorable cette personne, même si elle est si étrange. Et je suis quasi certaine de la comprendre.

Et finalement, on arrive à comprendre que le problème ne vient pas forcement de soi, mais aussi des autres. Etre le souffre douleur de quelqu'un ça passe, ça vient, ça repart. Tenez, depuis quelques semaines, je suis plus ou moins exclue de mon groupe d'amies. Pourquoi ? Aucune idée. Une a décidé que ça serait comme ça, alors elle m'ignore, et pour ne pas être totalement neutres les autres se dispersent: un jour je te parle, un jour je te parle plus. Mais ça n'a pas grande importance, car avec le temps on comprend. Ce n'est pas ça qui compte, on a pas besoin d'être aimés de tous pour s'aimer soi-même. L'important c'est d'être aimée de ceux qui comptent vraiment.

Mais bon, pour en arriver à cette conclusion, il faut en être passé par toutes les autres intermédiaires. Et même lorsqu'on sait ça, ce n'est pas spécialement évident. Car dès qu'un regard de travers nous est lancé on se remet immédiatement en question: je ne rentre plus dans le moule, je ne suis pas comme il faut, oups repérée, me tuez pas sur place, pitié. Promis, je reperds illico ce kilo en trop, et le bouton sur l'bout du nez arg, j'y peux rien pour lui.

Bref, cet article au final, ce n'est pas tant pour moi, parce que moi, je m'en sors comme je peux. Mais c'est surtout pour tous ceux qui sont comme moi et qui n'ont peut-être pas encore trouvé leur voie. Pour leur montrer qu'ils ne sont pas seuls dans leur cas, et qu'on finit toujours par s'en sortir. Et qu'il est inutile de devenir aigri ou méchant, ça ne résout rien, bien au contraire. J'en connais pleins, des personnes aigries, dédaigneuses, méchantes, toujours prêtes à casser du sucre sur le dos des autres, à se moquer, etc... mais je n'ai jamais compris l'intérêt, surtout lorsqu'on voit la peine que cela peut causer à la personne a qui on inflige ce traitement. Bien sur, elles ne s'en rendent pas spécialement compte, du mal qu'elles font, mais j'ai envie de dire que c'est ça le pire ! Parce que du coup, elles continuent. Et quand ces mêmes personnes se retrouvent à notre place, elles sont complétement perdues. Vui, pire que vous et moi, parce qu'elles sont coincées dans leur propre jeu. M'enfin là, les rouages et les règles de ce jeu, je ne les connais pas et je ne les comprendrais jamais...

Tout ceci étant dit, ça va mieux. xD Vais pouvoir retourner réviser mes partiels (Vouaiiii déjà la moitié des épreuves passées, pfioupfiou, j'tiens le bon bout !)

A bientôt mes tchoupis !


Vui après le pavé, le réconfort ! ^.^ Une super chanson, d'un super groupe, qui illustre bien mon article en prime ;)

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Commentaires
L
arf désolée de t'avoir rendu morose ce jour-là avec mon article :( j'espere que ca va mieux, mais je comprends parfaitement ce que tu as voulu dire dans cet article. Les problemes non-dits, non-apparents. J'espere que tout ira mieux pour toi. courage :)<br /> <br /> bisous<br /> <br /> LNA
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